Chaques années de nombreux accidents surviennent en pratiquant des activités de bien être. Les pratiques sont variées et il existe des risques propres à chaque activité. Comment éviter la blessure ? Quel type de praticien contacter ? Tous les détails ici.
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Des risques plus nombreux qu’on ne le pense
Le professionnel de la médecine douce ou aux activités de bien être a reçu une formation adaptée et doit appréhender les risques inhérents à son activité. Il doit aussi questionner la personne qui pratique l’activité bien être pour savoir si elle est sujette à des fragilités particulières.
Dans le cas d’une activité de yoga par exemple, que ce soit en cours particuliers ou collectifs, il est important que votre professeur de yoga vous questionne sur d’éventuelles fragilités de type ostéoporose, ou autres pathologies fragilisant les os. Chez ces personnes, le risque de fracture est très élevé lors d’exercices de flexion comme l’a révélé une publication dans l’ « European Journal of Physical and Rehabilitation Medecine ». Les blessures peuvent aller d’une simple entorse à un orteil à des fractures de la colonne vertébrales.
La responsabilité civile professionnelle du praticien peut être engagée
Dans le cas explicité ci-dessus, la responsabilité civile professionnelle du professeur de yoga peut être engagée pour demander réparation. Bien entendu, personne n’ira demander des dommages et intérêts pour un orteil foulé. Mais pour des blessures plus graves entrainant une incapacité de travail ou une invalidité permanente, la personne blessée peut demander des dommages et intérêts pour un préjudice corporel si par exemple elle ne peut plus exercer son activité professionnelle ou si elle se retrouve fortement handicapée.
Dans ce cas il est important que le professeur, coach ou praticien soit assuré en responsabilité civile professionnelle. Même si la question peut paraître incongrue, il est nécessaire de la poser car cela sera révélateur du professionnalisme du praticien et sera aussi un élément rassurant pour vous. En cas d’accident vous serez indemnisés, alors qu’en cas de défaut d’assurance, votre praticien ne pourra vous indemniser personnellement que dans la limite de ses ressources personnelles. L’indemnisation sur des préjudices corporels pouvant atteindre plusieurs millions d’euros, le fait que le praticien soit assuré est donc un élément important.
Praticien assuré : une preuve de professionnalisme
Bien entendu, le yoga n’est pas la seule activité pouvant être couverte par une assurance « RC pro bien-être ». La plupart des activités de bien être et médecine douce peuvent l’être et la plupart des praticiens s’assurent. Cette assurance est souvent demandée par les organisations ou syndicats professionnels dont les professionnels dépendent. Par exemple, le syndicat des réflexologues impose, dans les « devoirs du réflexologue » de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle.
N’hésitez pas à poser des questions à votre praticien sur les risques liés à l’activité pratiquée. Ils sont souvent inconnus du novice qui démarre la pratique et le praticien doit vous informer.
Quelques exemples d’accidents fréquents :
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- Accident cardiovasculaire durant un spa aux huiles essentielles
- Brulure importante lors d’une séance de massage aux huiles chaudes
- Troubles physiques ou digestifs importants lors de mauvais conseils de nutrition
- Hospitalisation suite à de mauvais conseils lors de la pratique de naturopathie
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Le risque principal lié aux activités de bien être reste bien entendu les dommages corporels qui peuvent être infligés à ceux qui les pratiquent : il s’agit d’une atteinte à l’intégrité physique mais aussi d’une atteinte à l’intégrité psychique de la personne. Les dépressions résultant d’une mauvaise pratique d’une activité de bien être peuvent donc être également qualifiées de dommages corporels.
L’assurance RC professionnelle est donc un élément rassurant à la fois pour le patient mais aussi pour le praticien. Dans le cas d’un litige avec un client ou un patient, le professionnel pourra être conseillé par son assurance, notamment grâce à une garantie « défense-recours » ou une « protection juridique » (champ d’intervention plus large). Ces garanties peuvent payer les frais de défense lorsque le praticien est mis en cause pour une faute, une erreur ou une omission lors de la pratique de son activité bien être ou de médecine douce. Si le praticien est responsable des dommages causés à un tiers (qu’ils soient corporel, matériels ou immatériels), il devra payer les dommages et intérêts. L’assurance lui évitera alors d’être endetté à vie, raison pour laquelle elle est imposée par de nombreuses fédérations ou des syndicats professionnels des activités du bien-être.